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Yi King

Tradition Oraculaire d'ailleurs

Je tavaille également avec des oracles issus d'autres traditions : le Yi king  chinois 

Le Yi King, outil d' aide à la décison

Propos recueillis par Jennifer Schwarz et Maïté Darnault auprès de l'écrivain Cyrille J,-D Javary , spécilaiste de la Chine- publié le 05/07/2012 dan sle monde des religions

"En quoi consiste-t-il ? Comment fonctionne-t-il ?

C’est un ensemble de 64 situations type, chacune représentée par un assemblage de traits continus (yang) ou redoublés (yin) organisés sur six niveaux superposés. Chacune de ces situations type est assortie d’un nom, le plus souvent un verbe d’action (« augmenter », « faire retraite », « s’entendre avec tous », « inciter ») et d’un court texte précisant la stratégie optimale à tenir lorsqu’on se trouve en pareille situation. Cela en fait un manuel d’aide à la prise de décision, en même temps qu’un étonnant « plan du monde » considéré dans son continuel changement... en observant les multiples rapports internes qui sont tissés entre ses 64 situations type, on découvre des rapports inédits et fructueux entre des situations quotidiennes. Au moment de l’action, lorsqu’il nous faut choisir, décider, en « interrogeant » le Yi Jing, on obtient un conseil, une indication pertinente sur la meilleure attitude à tenir dans la circonstance particulière où nous sommes.

Pour « interroger » le Yi Jing, il faut lui poser une question. Celle-ci doit contenir un verbe d’action dont on est le sujet. Après l’avoir écrite, comme une sorte d’engagement, on opère alors des manipulations aléatoires à l’aide de tiges végétales ou de pièces de monnaie ayant pour effet de sélectionner laquelle des 64 situations type est la plus proche de la situation particulière dans laquelle on se trouve. Il ne reste plus ensuite qu’à lire les conseils stratégiques associés à cette situation.
Si on devait le comparer l’usage du Yi Jing à un objet occidental, ce n’est pas à la boule de cristal, mais au sextant des marins, un outil simple grâce auquel on peut atteindre son but, même lorsqu’au milieu de l’océan, on n’a plus aucun repère. Recourir au Yi Jing revient à trouver dans une sorte d’atlas des 64 mers du globe celle dans laquelle on se trouve. Et ensuite, renseigné sur les particularités de cette mer, ses courants, ses écueils, ses vents dominants, on est en mesure d’ajuster au mieux notre itinéraire et donc d’accroître la probabilité d’atteindre notre but....Si le Yi Jing est resté si longtemps rejeté, c’est parce que le recours à l’aléatoire dans son utilisation pratique heurtait notre rationalité... Le recours à l’aléatoire, ce moteur de l’évolution est, pour un confucéen, l’acte moral par excellence, puisque ce qui pour nous est hasard est pour lui la forme que prend le flux du Tao quand on lui laisse libre cours. Recourir au hasard, c’est donc se remettre dans le sens du flux vital. Cela nous dérange parce nous avons besoin d’une preuve par la raison, la déduction, la logique. L’esprit chinois, lui, se suffit d’une preuve par l’efficacité."